Stress, Anxiété, angoisse

Stress, anxiété, boule au ventre, panique, trouille, angoisse, trac… Quelque soit le nom qu’on y donne, il s’agit de réactions automatiques et involontaires. On ne les contrôle pas. Et malheureusement, il ne suffit pas de se dire « calme-toi » ou « tout va bien » pour les apaiser. Voyons comment l’hypnose peut nous y aider…

Le stress fait partie de la vie

Le stress, c’est une réaction naturelle d’adaptation aux contraintes de notre environnement. C’est ce qui nous permet de mobiliser nos ressources pour faire face à une situation nouvelle ou difficile. À petite dose, le stress peut nous donner de l’énergie, de l’excitation, nous stimuler et nous permettre d’évoluer, de relever des défis et de grandir.

Mais quand le stress dure trop ou se répète dans le temps, il peut y avoir de l’épuisement et le sentiment d’être dépassé·e. C’est un terrain sur lequel se développent l’anxiété et l’angoisse. 

Anxiété et angoisse, des dérégulations

Notre cerveau est fait pour réagir rapidement au danger. Donc en cas d’alerte notre chimie interne change, notre coeur s’accélère ainsi que notre respiration, on transpire plus : le corps se prépare pour nous permettre de fuire, combattre ou résister. Et en principe, c’est le retour au calme une fois le danger passé : le cerveau envoie le signal de fin d’alerte et on peut souffler et se détendre.

Seulement, il arrive que ces alertes se déclenchent sans raison précise ou identifiée, ou qu’elle ne s’éteignent pas. On se sent alors stressé·e, anxieux·se, angoissé·e, de manière diffuse, comme quelque chose qui pèse sur notre quotidien. À ce moment-là le cerveau n’arrive plus à arrêter l’alarme, et c’est comme une sirène qui continue à hurler. Parfois jusqu’à la crise d’angoisse ou l’attaque de panique, ou à des situations de burn-out ou de symptômes somatiques (difficultés de digestion, troubles du sommeil, problèmes de peau, etc.)

Comment apprivoiser stress, anxiété et angoisse ?

Un accompagnement en psychothérapie, en hypnose, en thérapie comportementale et cognitive, peut servir à :

  • mettre des mots sur les émotions pour favoriser la régulation, identifier nos peurs et nos insécurités ;
  • accueillir les émotions, même lorsqu’elles sont désagréables, pour pouvoir les traverser ; 
  • modifier nos pensées et nos croyances pour en faire des alliées ; 
  • mieux comprendre les symptômes, et leur fonctionnement ; 
  • revenir au présent, dans notre corps, en s’éloignant des ruminations du passé et des anticipations négatives de l’avenir ; 
  • apprendre de nouvelles réponses, de nouvelles réactions face aux événements potentiellement stressants ; 
  • se connecter avec nos capacités de régulation, et sentir qu’on est capable de faire face.

 

Parce qu’il s’agit de réactions du corps, on peut penser aussi à tout ce qui aide le corps à se réguler : aller marcher dans un endroit qui nous plait, faire du sport ou des étirements, limiter les excitants (café, tabac, alcool), prendre soin de notre sommeil ou pratiquer des techniques de respiration (par exemple la cohérence cardiaque), etc. L’idée ici n’est pas de se mettre la pression, mais peut-être de changer une ou deux petites choses dans nos comportements pour aider notre organisme à récupérer.

Un exercice d’auto-hypnose : le curseur du stress

  • Installe-toi confortablement, ferme les yeux ou fixe ton regard sur un point.
  • Ressens ta respiration, observe son mouvement, son rythme particulier, sans essayer de la modifier mais simplement en étant attentif·ve aux changements.
  • Imagine-toi un curseur du stress, un témoin, un indicateur de niveau. Ça peut prendre la forme d’un thermomètre, d’une barre de chargement, d’une boule de feu qui change de taille, d’un réservoir, ou de n’importe quoi qui peut monter ou descendre, grossir ou diminuer. Sois curieux·se de sa forme, de sa texture, de son bruit.
  • Pense à ton niveau de stress actuel, aujourd’hui, en ce moment. À quel niveau est-il sur ton curseur ? Quelle est sa taille, sa couleur, sa matière ?
  • Parce que c’est plus facile pour commencer à agir dessus, tu vas maintenant faire monter ce stress, juste un peu plus haut, tout en restant à un niveau acceptable pour l’expérience. À chaque inspiration, il grandit un peu plus. Observe comment ton curseur bouge, change, mais aussi ce qui se modifie dans tes sensations et dans ton corps quand le niveau monte.
  • Il est temps de faire redescendre ce stress jusqu’à un niveau plus confortable. À chaque expiration, il descend un peu plus. Prend le temps de ressentir les différents changements lorsqu’il diminue. Est ce que tu le ressens d’abord dans ton corps ou dans ton curseur ? De plus en plus détendu à chaque souffle, à chaque expiration.
  • Parce qu’on apprend dans la répétition, tu peux maintenant recommencer cette expérience, et faire des aller-retours, en constatant ce qui devient plus facile.

En cas de détresse, ne reste pas seul·e

Tu sens que tu es dépassé·e, que tu n’arrives pas à arrêter la spirale de l’anxiété ou de l’angoisse, tu as l’impression que tu vas craquer ? Tu as besoin d’aide. Parles-en avec tes proches et/ou avec un·e professionnel·le. Parfois nous n’avons tout simplement pas les ressources pour gérer seul·e, et c’est le moment de demander du soutien.

À Marseille, il y a deux services d’urgences psychiatriques ouverts 7 jours sur 7 et 24h sur 24.

  • Hôpital de la Timone – 264 Rue Saint-Pierre – 13005 Marseille – A côté des urgences générales – Tél : 04 13 42 93 00
  • Hôpital Nord – Chemin des Bourrely – 13015 Marseille – Tél :  04 91 96 49 56

De nombreuses lignes d’écoute existent et pourront t’orienter, en fonction du sujet. Tu en trouveras une liste ici proposée par Psycom.

En cas d’urgence, appelle le 112.